Les autres facettes de l’activité Radioamateur

Pour pallier aux faibles possibilités techniques de liaisons des bandes VHF et UHF, les radioamateurs utilisent des relais. Ces installations, construites par les amateurs, couvrent tout le territoire. De même, des satellites, spécialement construits par et pour les radioamateurs, offrent la possibilité d’établir des contacts et d’acquérir de nouvelles connaissances. Le suivi du passage de ces satellites fait appel à l’informatique pour les calculs et à la mécanique pour l’orientation les antennes.

Mais certains radioamateurs n’aiment pas rester dans leur fauteuil. Ils organisent alors des expéditions pour trafiquer depuis des contrées lointaines ou, plus proche de chez eux, en installant leur station momentanément dans un lieu particulier (un « point haut », un château, un moulin, un phare, …).

Les sportifs se retrouvent dans les compétitions de radio-goniométrie (communément appelé « chasse aux renards ») : il faut, à l’aide d’un récepteur et d’une antenne directive, retrouver des balises (émetteurs) dans une zone en moins de temps possible. Tout le monde peut participer à ces compétitions, même sans certificat d'opérateur.

La chaîne d’entraide et d’amitié entre les radioamateurs, retracée dans le film « Si tous les gars du monde … », est toujours d’actualité : lorsque les moyens classiques de télécommunications sont défaillants (ouragan Katrina, tsunami en Asie du Sud-Est, tremblement de terre en Algérie), les radioamateurs mettent à disposition leurs installations qui, souvent, restent les seules à encore fonctionner. Sur le territoire français, près de 2000 radioamateurs français regroupés au sein de la FNRASEC (Fédération Nationale des RadioAmateurs au service de la SEcurité Civile) interviennent bénévolement avec les autorités locales lors de plans Sater (Secours AéroTERrestre) ou Orsec (ORganisation des SECours). Leur savoir et savoir-faire en matière de transmissions radioélectriques sont unanimement reconnus.

Que faut-il avoir comme matériel ?
 
L’antenne est le matériel le plus « visible » de la station, même si certaines installations restent discrètes. Quant à l’émetteur-récepteur, chacun s’équipe selon ses moyens : matériel d’occasion ou dernier cri très sophistiqué installé dans une pièce spéciale ou dans un placard… Les radioamateurs ont droit à l’expérimentation, ce qui conduit certains d’entre eux à construire leur propre station (ou une partie seulement) à partir de kits disponibles dans le commerce ou de schémas publiés dans les revues spécialisées.

Quelle différence avec la CB ?

Il est vrai que le matériel et le langage utilisés par les CiBistes sont similaires et que de nombreux radioamateurs ont commencé par la CB. Mais, pratiquer la CB ne nécessite aucun examen préalable et les possibilités sont bien moindres : il n’existe qu’une bande (11 mètres) et, comme la bande est libre d’accès, certains s’en servent comme d’un « défouloir » rendant les canaux inutilisables.

Internet ne rend-il pas désuet le radioamateurisme ?

Internet (et l’informatique en général) est plutôt complémentaire et pas vraiment concurrent. Certes, contacter l’autre bout de la planète n’a plus rien d’exceptionnel de nos jours. Toutefois, n’oublions pas que le téléphone satellitaire ou Internet (et le haut débit) sont des techniques qui, compte tenu de leur coût, sont réservées aux pays développés et à leurs ressortissants. En revanche, Internet est une véritable mine d’or où on peut trouver des schémas, des explications et des tours de main ou acheter des composants difficilement disponibles dans le commerce. Pour les fanatiques de contacts avec les pays lointains, des sites dédiés aux informations d’activité en ligne (« clusters ») permettent de trouver une station rare en diffusant sa fréquence d’émission.

De nombreuses applications sont disponibles sur Internet. Parmi les plus bluffantes, on retiendra ces récepteurs numériques (SDR) en ligne qui permettent d'écouter en direct les bandes radioamateurs en ondes décamétriques : http://yo3ggx.1p.ro:8765/