Arts et Traditions Populaires 1ère Partie - Caramentran en Provence (suite 01)

EXEMPLE D'UN PROCES DE CARAMENTRAN

Le procès de Caramentran est ouvert !

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 1 : Caramentran c’est de ta faute si les enfants sont malades !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants sont malades : Il y a des virus et des microbes et les enfants ne se couvrent pas quand il fait froid. Ils mangent trop de bonbon. Ils mangent mal.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 2 : Caramentran c’est de ta faute si les enfants sont violés !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants sont violés. Il y a des obsédés sexuels et les hommes n’ont plus de retenue.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 3 : Caramentran c’est de ta faute si les écoliers se bousculent et se frappent dans la cour !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants se bousculent et se frappent dans la cour. Il y a beaucoup de violence autour d’eux. Il y a des provocateurs à l’école qui ne savent pas communiquer avec les autres : alors ils parlent avec les poings.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 4 : Caramentran c’est de ta faute si les enfants disent des gros mots !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants disent des gros mots ! C’est qu’ils sont mal éduqués. Ils les entendent dans la bouche des adultes. Alors ils deviennent eux aussi vulgaires.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 5 : Caramentran c’est de ta faute si les enfants se droguent !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants se droguent. Les adultes en vendent pour gagner de l’argent. Ils prennent les enfants pour des marionnettes.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 6 : Caramentran c’est de ta faute s’il y a du bruit dans la classe !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si les enfants font du bruit dans la classe. Les enfants sont bavards. Ils ne savent pas chuchoter. Ils ne savent pas écouter.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 7 : Caramentran c’est de ta faute si la cantine n’est pas bonne !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si la cantine n’est pas bonne. La nourriture des magasins n’est pas toujours de bonne qualité. Le cuisinier n’a pas toujours des outils qui marchent. Et puis c’est dur de plaire à tout le monde.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 8 : Caramentran c’est de ta faute s’il y a du racket et du bizutage à l’école !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute s’il y a du racket et du bizutage à l’école. Il y a des voleurs partout. Les jeunes font des folies pour l’argent. Ils sont jaloux. Ils prennent du plaisir à faire peur aux nouveaux.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 9 : Caramentran c’est de ta faute si l’on dépense trop d’argent !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si l’on dépense trop d’argent. La vie est trop chère. Il y a trop d’impôts. On nous donne envie de tout acheter.

=> Je donne la parole à l’accusateur public numéro 10 : Caramentran c’est de ta faute si tout est payant !

CARAMENTRAN TU ES MAUVAIS, CARAMENTRAN NOUS TE BRULERONS !

LA PAROLE EST A L’AVOCAT : Non, non ce n’est pas de ta faute si tout est payant. Notre moyen d’échanger et on doit payer pour vivre. Mais l’école est gratuite elle ! Il y a des choses gratuites mais on n’y fait pas attention : l’amitié est gratuite.